Logo Lépi'Net

Les Carnets du Lépidoptériste Français

Noctuidae Plusiinae

Abrostola triplasia L. ( = Abrostola trigemina Wernb.)

La Plusie à lunettes

Nourriture de la chenille : Ortie, parfois Houblon.


Références : Id TAXREF : n°249158 / Guide Robineau (2007) : n°968

Abrostola triplasia L. adulte - ©Daniel Morel
Saint-Brisson (Nièvre), 590 m, 11 septembre 2012. Photo Daniel Morel.
Abrostola triplasia L. adulte - ©Daniel Morel Abrostola triplasia L. adulte - ©Philippe Mothiron Abrostola triplasia L. adulte - ©Daniel Morel Abrostola triplasia L. adulte - ©Philippe Mothiron  Chenille de Abrostola triplasia L. - ©Serge Wambeke  Chenille de Abrostola triplasia L. - ©Serge Wambeke  Chenille de Abrostola triplasia L. - ©Serge Wambeke  Chenille de Abrostola triplasia L. - ©Serge Wambeke

Etat carte : à actualiser

Voir texte ci-dessous

A propos des cartes


Répartition française : Probablement toute la France.

Bibliographie espèce :

Pour en savoir plus...

Comment le reconnaître ?

Abrostola triplasia a une ressemblance avec trois autres espèces du même genre : Abrostola tripartita, Abrostola asclepiadis, Abrostola agnorista. En France, la dernière est très localisée dans le Sud-est, nous ne la figurerons pas ici, car elle est pratiquement indiscernable de Abrostola triplasia sans l'examen des genitalia.

Abrostola triplasia se distingue des autres espèces voisines par les caractères suivants :
- la teinte de l'éclaircie basale de ses ailes antérieures, nettement roussâtre (plutôt gris clair chez Abrostola asclepiadis)
- l'absence d'espace sombre entre les taches réniforme et orbiculaire
- sa tache sous-orbiculaire arrondie, peu délimitée surtout dans sa partie inférieure et de ce fait disparaisssant presque sur le fond de l'aile,
- enfin, de manière générale, un contraste assez faible aux ailes antérieures. Notamment, dans l'aire terminale, grise teintée de roux, à peine plus claire que l'aire médiane, il est rare que les nervures ressortent en plus foncé sur le fond de l'aile.

Sa taille (envergure 28 à 36 mm) n'est pas discriminante par rapport aux espèces voisines du genre.

La figure ci-dessous illustre les mâles des trois espèces les plus fréquentes du genre.

Les femelles sont identiques aux mâles.

Sur des exemplaires en bon état observés de visu, Abrostola triplasia se distingue sans trop de difficulté des deux autres espèces communes du genre. Toutefois, en présence d'exemplaires méridionaux, surtout en milieu plus ou moins xérique, il est vivement conseillé d'avoir recours à l'examen des genitalia car une confusion avec la rare Abrostola agnorista est toujours possible.

De même, la prudence s'impose sur photographies ou en présence d'individus "frottés" qui peuvent être facilement confondus avec des Abrostola asclepiadis.

Où, quand, comment le rencontrer ?

La Plusie à lunettes est une espèce largement répandue dans toute la France, y compris en Corse. Dans la pratique, elle se rencontre partout où poussent des orties. C'est de loin l'espèce du genre la plus fréquente dans les milieux urbains. En montagne, elle dépasse 1500 mètres d'altitude, mais elle elle y est souvent moins commune que les deux autres espèces Abrostola tripartita et Abrostola asclepiadis.

L'espèce vole de mai à octobre, généralement en deux générations continues (sans doute une seule en montagne). L'imago butine les fleurs au crépuscule et vient bien à la lumière.

Premiers états

La chenille vit sur les Orties (Urtica). D'anciennes mentions, à confirmer, citent aussi le Houblon comme plante nourricière. Les Pariétaires pourraient servir de plante-hôte de substitution, notamment dans le Midi, mais cela reste à vérifier. C'est la chrysalide qui hiberne.

Est-il menacé ?

Aucune menace ne semble peser sur cette espèce qui est écologiquement la plus plastique du genre.