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Les lépidoptères dans l' Ain

Noctuidae Plusiinae

Abrostola asclepiadis D. & S.

La Plusie de l'Asclépiade

Nourriture de la chenille : Dompte-venin (Vincetoxicum)


Références : Id TAXREF : n°249157 / Guide Robineau (2007) : n°969

Abrostola asclepiadis D. & S. adulte - ©Philippe Mothiron
Rosny-sur-Seine (Yvelines), 10 mai 2008. Photo Philippe Mothiron

Etat carte : à actualiser

Voir texte ci-dessous

A propos des cartes


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Répartition française : Probablement toute la France continentale.

Bibliographie espèce :

Pour en savoir plus...

Comment le reconnaître ?

Abrostola asclepiadis a une ressemblance avec trois autres espèces du même genre : Abrostola tripartita, Abrostola triplasia, Abrostola agnorista. En France, la dernière est très localisée dans le Sud-est, nous ne la figurerons pas ici, car elle est pratiquement indiscernable de Abrostola triplasia sans l'examen des genitalia.

Abrostola asclepiadis se distingue des autres espèces voisines, par les caractères suivants :
- la teinte de l'aire basale de ses ailes antérieures, fortement éclaircie, sans nuance de roussâtre,
- l'absence d'espace sombre entre les taches réniforme et orbiculaire,
- sa tache sous-orbiculaire arrondie et généralement entourée d'un fin liseré noir,
- l'aire terminale des ailes antérieures souvent nettement éclaircie, sur laquelle ressortent en général les nervures soulignées de noir.

L'espèce est en moyenne la plus grande du genre (envergure 29 - 38 mm), mais sa taille est tout de même sensiblement voisine de celle de sa cousine Abrostola triplasia.

De façon générale, l'espèce ressemble assez fortement à Abrostola triplasia mais se reconnaît à ses ailes antérieures présentant un aspect assez contrasté, entre le gris sombre de l'aire médiane et le gris clair des aires basale et terminale. L'identification sur photo peut dans bien des cas s'avérer difficile, les conditions d'éclairage pouvant altérer l'appréciation des couleurs, voire des dessins. En présence de spécimens un peu "frottés" l'examen des genitalia est recommandé. Le milieu d'observation peut aussi être un bon critère (voir ci-dessous), et la présence de plante-hôte au voisinage immédiat est un indice déterminant.

La figure ci-dessous illustre les mâles des trois espèces les plus fréquentes du genre.

Les femelles sont identiques aux mâles.

Où, quand, comment le rencontrer ?

La Plusie de l'Asclepiade est une habituée des milieux secs : prairies xériques à mésophiles, ourlets forestiers sur substrat calcaire, alpages rocailleux (en montagne jusqu'à 2000 mètres). En France, elle est largement répandue, mais est absente de vastes zones, notamment semble-t-il dans les massifs cristallins. Elle n'est pas citée de Corse. Elle n'existe probablement pas dans une grande partie de la Bretagne, où sa plante-hôte ne semble pas répertoriée. De même elle est rare ou absente dans l'extrême nord du pays.

L'espèce étant monophage sur le Dompte-venin (Vincetoxicum hirundinea), elle ne s'éloigne guère de sa plante-hôte. On pourra rechercher sa chenille sur cette plante de juillet à septembre. Elle est d'autant plus facile à trouver qu'elle est une des rares espèces à s'attaquer à cette plante toxique.

L'espèce vole de mai à août, semble-t-il en une génération très étalée. Toutefois, il est probable qu'il existe au moins occasionnellement une seconde génération partielle. L'imago butine les fleurs au crépuscule et vient bien à la lumière.

Premiers états

La très jolie chenille, blanche mouchetée de noir et soulignée latéralement de jaune vif, est très différente de celle des autres Abrostola, qui sont généralement de couleur sombre.

Le stade hivernant est la chrysalide.

Est-il menacé ?

De façon générale, cette espèce subit la même menace que sa plante-hôte. Cette dernière est protégée en Basse-Normandie, ce qui peut laisser supposer que le papillon y est menacé. Dans le Midi et les régions calcaires, la Plusie de l'Asclépiade trouve des conditions très favorables. Enfin, dans certaines régions urbanisées ou d'agriculture intensive, l'espèce peut être considérée comme vulnérable.