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Les lépidoptères dans l' Ain

Geometridae Ennominae

Selenia dentaria F. ( = Selenia bilunaria)

L'Ennomos illunaire

Nourriture de la chenille : Divers feuillus et arbustes


Références : Id TAXREF : n°248924 / Guide Robineau (2007) : n°591

Selenia dentaria F. adulte - ©Philippe Mothiron
Imago de première génération, Haute-Isle (Val-d'Oise), 10 mars 2007. Photo Philippe Mothiron

Etat carte : à actualiser

Voir texte ci-dessous

A propos des cartes


Répartition française : Probablement toute la France.

Bibliographie espèce :

Pour en savoir plus...

Comment le reconnaître ?

Le genre Selenia compte trois représentants en France. Ces espèces d'aspect voisin se distinguent sans problème, mais il faut tenir compte de leur dimorphisme saisonnier. En effet, pour chacune de ces trois espèces, les représentants de la première génération (mars à mai) sont plus grands que ceux de la seconde génération (juin à août), et présentent une coloration souvent plus foncée, des dessins mieux marqués et des contours plus découpés.

Selenia dentaria, l'Ennomos illunaire, se distingue aisément des deux autres Selenia, par :
- la découpe très peu échancrée de ses ailes postérieures,
- des lunules cellulaires pratiquement invisibles aux quatre ailes,
- de façon générale, une ornementation très dépouillée, composée simplement de quelques lignes peu marquées,
- une ligne postmédiane des antérieures épaissie à la côte, où elle forme une petite virgule,
- enfin, sa posture au repos, les ailes fermées collées les unes contre les autres (chez les deux autres espèces, les ailes sont entrouvertes au repos).

La figure ci-dessous illustre les mâles des deux générations (1ère colonne), comparés à ceux des deux autres espèces du genre.

Les femelles diffèrent des mâles par un abdomen plus volumineux et des antennes filiformes.

Où, quand, comment le rencontrer ?

L'Ennomos illunaire peut se rencontrer partout en France, en plaine comme en montagne où il atteint 2000 mètres d'altitude dans les Alpes. Il vole généralement en deux générations. La première, en général de mars à mai, débute dès le mois de février dans certaines régions méridionales. La seconde a lieu de juin à août, dès le mois de mai dans le Midi. Toutefois il semble que l'espèce soit capable, selon les conditions, de présenter une seule génération annuelle (haute montagne), voire une troisième génération plus ou moins partielle (régions et années chaudes).

Son activité est exclusivement nocturne, et l'attraction lumineuse est le meilleur moyen pour l'observer.

Premiers états

Les chenilles sont remarquables car elles imitent à la perfection des branchettes. Couvertes de nodosités, elles se tiennent dressées sur leurs fausses-pattes arrière pour entretenir la confusion.

Les chenilles se nourrissent de toutes sortes de feuillus et d'arbustes, et même de certaines plantes basses (par exemple Filipendula ulmaria). C'est la chrysalide qui hiberne.

Est-il menacé ?

Aucun danger ne semble peser sur cette espèce.